Comment les combattre ?
A l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, rumeurs et diffamations alimentent sans cesse ces nouveaux canaux informationnels, au détriment souvent de la vérité. Ce qui n’est pas sans conséquences aussi bien pour les personnes, les entreprises que les Etats. Comment faire face à ce qui ressemble à une épidémie numérique et soigner sa e-réputation ?
C’est quoi les «Fake news» ?
Ce sont des informations délibérément fausses ou truquées émanant en général d’un ou de plusieurs médias, d’un organisme ou d’un individu. Elles participent à des tentatives de désinformation, que ce soit via les médias traditionnels ou via les médias sociaux, avec l’intention d’induire en erreur dans le but d’obtenir un avantage financier ou politique.
Quel est leur impact ?
Qui n’a pas vu ou entendu la fameuse « histoire du riz chinois en plastique » ? Ou encore de la « viande hachée avec de la chair humaine » ? Alors, sachez-le une bonne fois pour toute : ce ne sont là que des imaginations montées de toutes pièces pour induire les populations en erreur et déstabiliser des entreprises ou des Etats pour un gain financier ou politique.
Comment les identifier ?
Si ce n’est pas toujours évident, il existe cependant des signaux d’alerte et des pistes pour identifier les fausses informations. Pour cela, il faut :
– regarder quelle est la source de l’actualité ;
– examiner la façon dont est construite cette actualité ;
– demander-vous qui parle ou diffuse le message.
Comment les combattre ?
Les réseaux sociaux ont une responsabilité primordiale dans la propagation des fake news. Lors de la dernière assemblée générale de Facebook, des fonds d’investissements actionnaires ont insisté sur la nécessité pour la plateforme d’entreprendre des actions urgentes pour stopper “l’épidémie”. Suite à ces pressions, le réseau social a finalement pris les mesures qui s‘imposent. Facebook permet désormais à ses utilisateurs de signaler une info qui leur semble fausse. Après à un contrôle positif, l’information est marquée d’un pictogramme qui renvoie à l’article correctif. Fin avril, Facebook a suspendu 30 000 comptes identifiés comme source de fake news. Si le gestionnaire d’une page ne respecte pas les règles, la plateforme peut même lui en interdire l’accès. Cette prise de responsabilité est encourageante. Elle laisse espérer une issue positive à ce fléau.
L’importance du facteur humain pour discerner le vrai du faux
L’Intelligence Artificielle et les algorithmes se révèlent impuissants à faire le tri. C’est pourquoi Google, en collaboration avec des étudiants journalistes, a mis en place un dispositif anti-intox intitulé “Collect, Trust, Check”. Ce dernier permet de vérifier, et donc de limiter la diffusion de fake news. Le grand public peut lui aussi exercer cette veille, grâce à une plateforme dédiée. De son côté la presse française a également réagi. Le Monde a créé le Décodex qui permet de signaler une fausse information ou de vérifier la véracité d’une autre. Le Décodex propose par ailleurs la liste des sites sujets à caution et qui propagent de fausses informations. Libération et Les Echos ont également développé leurs outils, respectivement intitulés Désintox et Vrai-Faux.
Outil de déstabilisation qui ne dit pas son nom, la fake news est dangereuse. Les acteurs numériques et les médias ont réagi. Ils ont pris les mesures adéquates pour préserver leur crédibilité et aider les utilisateurs à faire le tri. A présent, il est important que les entreprises, elles aussi, prennent la dimension du problème, avant que le danger ne se matérialise. Elles doivent s’entourer des partenaires compétents pour anticiper les problèmes et les gérer… avant qu’il ne soit trop tard.
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